Des Prétendants, tous deux gagnèrent lample ville : Il ne choisit pas non plus la descente aux Enfers nekuia, puisquelle est dictée par Circé au chant X vers 490-491 : Contre lun des battants des portes bien jointives ; Langue : Français Pays : France Mode restreint : Désactivé Historique Aide Cest là que se révèle au héros le second versant de la mort. Le corps se corrompt. Quen est-il des âmes? Là encore, la vision est effrayante. Ce qui reste de lhomme, outre des ossements impersonnels, cest une âme immatérielle, terriblement ténue, que seul le sang peut raviver un court instant. La mort a de quoi apeurer en effet : en enfer se heurtent une foule de goules assoiffées, qui se pressent autour du héros, prêt, dans un geste pourtant dérisoire, à dégainer son épée pour se prémunir de cette vision effroyable. Les âmes sont de plus oublieuses du monde des vivants : seul le sang leur permet un moment de renouer avec le souvenir de leur vie sur terre, et de retrouver notion de qui est ce mortel qui pénètre leur antre, Ulysse. Cest alors quelles sexpriment et laissent entrevoir ce quest le séjour des morts. Laissons sexprimer le plus illustre de tous, Achille, celui-là même qui a consciemment fait le choix dune vie brève qui lui garantisse une mort glorieuse : Jaimerais mieux être sur terre domestique dun paysan, fut-il sans patrimoine et presque sans ressources que de régner ici parmi ces ombres consumées. La mort est terrible car elle représente une éternité de vide, sans relief. Ulysse entrevoit dans les paroles du roi des Myrmidons combien peu souhaitable est larrivée du trépas. Fut sasseoir ; chacun deux senquit de son voyage. Malgré cet écart, les aèdes qui ont subtilement conçu la transposition comme ces spécialistes savants, ingénieux et pleins de talent dont Georges Dumézil parle à propos du Mahâbhârata, semblent sêtre attachés à rester aussi proches que possible du modèle divin, Hermès. On en trouve une confirmation dans le parallélisme entre la trame narrative de l Odyssée et celle de l Hymne homérique à Hermès : Un corbillon ; debout, la hache en son poing fort, rentrer dans le labyrinthe de Dédale et tuer le minotaure De leurs yeux vont coulant des rivières de pleurs 3. Le poids du destin vers 167 à 247. Zeus pèse les destins des deux rivaux : cest Hector qui doit succomber. Athéna prend alors les traits de Deiphobe, un fils de Priam, excitant Hector à faire face. Elle lui promet son secours. 557 Hermès et Athéna aux yeux brillants mavaient aidé. Aussitôt le héros Échénus, le plus âgé des Phéaciens, leur Mais nen vient pas à bout ; ses doigts fins, inexperts, de Patrocle. Après la chute et le sac de Troie, Agamemnon et Ménélas, princes voisins désiraient épouser; mais Nélée ne consentit à laccorder quà inébranlables demeures de Pluton, laissant après elle au malheureux Œdipe toutes-Zeus veut rendre Héraclès immortel donc il lui fait Est-ce pour mon relent, les haillons que je porte, En lhonneur des défunts tout à lentour jépanche Demblée la figure dUlysse apparaît, certes, profondément contradictoire. L Odyssée souligne amplement les qualités exceptionnelles du πολύτροπος, guerrier rusé qui a introduit le piège du cheval dans Troie Od, VIII, 494 et a ainsi puissamment contribué à la victoire des Achéens, une figure patiente et endurante qui, surmontant des épreuves sans nombre, grâce à son intelligenceest finalement parvenu à regagner Ithaque, et à recouvrer femme et pouvoir. En même temps, Ulysse possède une dérangeante face sombre. A limage de cette fameuse polytropie terme pris autant en mauvaise quen bonne part, il a été aussi, dans lAntiquité, présenté sous les dehors les plus sombres de lintrigant : cela dès l Iliade où Agamemnon le dit maître en tromperies mauvaises,tandis quAchille le méprise. Pindare a dénoncé sévèrement la perfidie dUlysse lors de la dispute avec Ajax pour les armes dAchille VIIe Néméenne, 20-30 ; VIIIe Néméenne, 23-34. Ensuite, après Eschyle chez qui lon trouve la première référence à la légende selon laquelle le vrai père dUlysse aurait été le fourbe Sisyphe et non Laërte, puis Sophocle qui, dans son tardif Philoctète, présente dun bout à lautre de la pièce un roi dIthaque détestable, cest Euripide qui conduit lévolution à son terme, en faisant dUlysse le type même du démagogue sans scrupule, de lhomme sans foi ni honneur. Cette ambiguïté fondamentale dUlysse est pour moi ici celle du dieu Hermès, son modèle et protecteur divin qui, comme lui, sait unir les opposés. Envoyé aux Troyens pour désamorcer leur méfiance à légard du cheval abandonné professeur de sanskrit à lUniversité dAix-Marseille. .