Jespère que vous pardonnerez mon ton acerbe et que je nembrasse plus pendant lamour, je viens de me relire La Peste de Camus. A linstar de la série The Walking Dead, les zombies en moins, ce roman publié en 1947 rappelle que les épidémies et les guerres sont le grand catalyseur des comportements humain. Il met en parallèle la peste et la guerre, qui partagent toujours quelques saints et beaucoup de pillards. Cest loin dêtre subtil mais comme le rappelle Camus dès lépigraphe emprunté au Robinson Crusoé de Daniel Defoe: Il est aussi raisonnable de représenter une espèce demprisonnement par une autre que de représenter nimporte quelle chose qui existe réellement par quelque chose qui nexiste pas. La Peste disparaît comme elle est venue: sans prévenir, ne laissant aux survivants que des cicatrices et le poids de leur mémoire, le tout bercé par le silence assourdissant de tous les voisins manquants. À un moment donné cétait lhiver en Ohio, avec ses portes fermées, ses fenêtres verrouillées, ses vitres masquées de givre, ses toits frangés de stalactites, les enfants qui skiaient sur les pentes, les ménagères engoncées dans leurs fourrures qui, tels de grands ours noirs, avançaient pesamment dans les rues verglacées. Puis une longue vague de chaleur balaya la petite ville. Un raz de marée dair brûlant ; comme si on avait laissé ouvert un four de boulanger. La vibration de fournaise passa sur les pavillons, les buissons, les enfants. Les glaçons se détachèrent, se brisèrent, se mirent à fondre. Portes et fenêtres souvrirent à la volée. Les enfants sextirpèrent de leurs lainages. Les femmes se dépouillèrent de leurs défroques dours. La neige se liquéfia, révélant lancien vert des pelouses de lété précédent. Lété de la fusée. On se passa le mot dans les maisons grandes ouvertes. Lété de la fusée. La touffeur de désert modifiait les broderies du givre sur les fenêtres, effaçait lœuvre dart. Skis et luges devenaient soudain inutiles. La neige qui tombait du ciel froid sur la ville se transformait en pluie chaude avant de toucher le sol. Lété de la fusée. Les gens se penchaient hors de leurs vérandas ruisselantes pour contempler le ciel rougeoyant. Sur sa rampe de lancement, la fusée crachait des nuages de flammes roses et une chaleur détuve. Dressée dans cette froide matinée dhiver, elle donnait vie à lété à chaque souffle de ses puissantes tuyères. La fusée commandait au climat, faisant régner un court moment lété sur le pays. Janvier 1999. Lété de la fusée 1947, Rocket Summer de Juin 2003. A travers les airs 1950, Way in the Middle of the Air de Il serra les poings. Dieu! cétait encore tellement près! Le visage congestionné, il sefforçait de reprendre sa respiration. ISBN : 9782207300015 ; EUR 6,05 ; 01091954 ; 265 p. ; Poche Cest lexemple le plus incroyable dhallucination sensorielle et de suggestion hypnotique que jaie jamais rencontré. Jai parcouru votre fusée, comme vous lappelez. Eh bien, oui, ils étaient noirs! sexclama-t-elle. Et il avait la peau très blanche ; pour ça, il sortait vraiment de lordinaire! Il portait un uniforme étrange, il descendait du ciel et me parlait aimablement. Elle sourit. Les petits hommes verts? Non! Une belle peau bronzée et des yeux comme des pièces dor. Compétences, compétences! bêla le capitaine. Faut-il avoir des compétences particulières pour accueillir des Terriens? Chroniques martiennes 1950-1997, The Martian Chronicles de Recueil Inscrit depuis le : 5 Décembre 2002 Messages : Jaime reçus : 8 Enfin, The Million-Year Picnic, parue pour la première fois dans Planet Stories à lété 1946, première nouvelle dun point de vue chronologique, et pourtant placée en guise de conclusion du recueil, inaugure la période caractérisée par ce que Millet et Labbé nomment le désenchantement de la science-fiction et lhumanité na plus que pour seul espoir de tenter de recommencer quelque chose de mieux, ailleurs. Tu ne parles pas sérieusement! dit-elle. Tu te sens bien? Je viens de la Terre! Je mappelle Jonathan Williams, et ces.. Les Chroniques Martiennes forment un classique de la science-fiction. Sans échapper à son contexte décriture, par la forme comme le fond, lœuvre de Bradbury ouvre le genre à une nouvelle dimension : celle de lanticipation poétique et onirique où, denchantements en désespoirs, rêve et cauchemar se confondent. A travers cette œuvre, la mission de Bradbury est dêtre un moraliste de lâge de lespace. L utopie martienne évite à lauteur dachever son histoire dans un pessimisme sans mélange. Une société moderne est une alchimie complexe dont la cohésion est menacée sans cesse par lignorance, la caricature et la chasse au bouc émissaire. Alors revenons tous sur la même planète. Un festival dans la ville que le colon a traversée. Mais Tomás ne voit toujours que des ruines. Le Martien Mrs Ttt : Je parle comme je parle. Alors quest-ce que vous voulez? Lavantage cest que je vais pouvoir faire un beau combo, vu que ce recueil, outre la nouvelle Un Coup de Tonnerre qui parle exclusivement de voyage temporel, en comporte de nombreuses autres sur les voyages spatiaux, avec une prédilection pour la planète favorite de lauteur : Mars. Août 2026. Il viendra des pluies douces 1949, There Will Come Soft Rains de Les parents parfois font fi de la prudence la plus élémentaire et ensuite ils persiflent. 30A priori le récit se porte sur le futur puisque dans lédition de 1950, le lecteur est transporté dans les années 1996 à 2026 alors que dans lédition de 1997, il découvre la période qui va de 2030 à 2056. Pourtant, Bradbury, comme évoqué précédemment, a toujours clamé que Fahrenheit 451 est le seul récit danticipation quil ait écrit 21. Pourquoi a-t-il alors choisi de modifier ces dates? Il est probable quil ait souhaité conserver à son texte une certaine vraisemblance afin quil présente toujours le même intérêt pour une nouvelle génération de lecteurs. Il est essentiel que le lecteur finisse par ressentir cet aspect de mise en garde contre une menace future qui disparaitrait dans la première version du récit si nous le lisions aujourdhui avec des dates inchangées. Cette manipulation du cadre temporel prouve que cet avertissement concerne le passé, le présent et le futur de lhumanité. Bradbury ne distingue pas ces trois dimensions, il les combine, les fusionne en faisant preuve de fatalisme dans ses écrits comme le prouvent les paroles du martien dans Rencontre nocturne : Peu importe le Passé ou lAvenir, si nous sommes vivants tous les deux. Ce qui doit suivre suivra, demain ou dans dix mille ans 22. .